Pages

dimanche 15 septembre 2013

Envie de bébé : une gynécologue fait le point sur les traitements

Envie de bébé : une gynécologue fait le point sur les traitements Lorsqu’un couple rencontre des difficultés pour avoir un bébé, il existe plusieurs solutionspour booster la fertilité avant d’envisager l’assistance médicale à la procréation (AMP). Le point avec le Dr Martine Roeser, gynécologue.
Fertilité : quel est le meilleur moment pour en parler ?
Seul le gynécologue peut décider de l’intérêt de suivre un traitement pour booster la fertilité. Sa décision repose sur l’âge de la patiente mais aussi la situation du couple et la longueur de la période pendant laquelle les partenaires ont essayé d’avoir un bébé.


En général, les médecins recommandent de consulter un professionnel pour faire le point lorsque les essais n’ont pas abouti au bout d’un an pour une femme de moins de 30 ans et au bout de six mois pour une femme de plus de 35 ans.
 
Ne vous focalisez pas sur ces repères de timing mais gardez-les à l’esprit. « C’est difficile pour un couple de savoir quand consulter. Trop tôt, cela peut devenir anxiogène (notamment à cause des examens mais aussi de la médicalisation des câlins) et retarder le moment d’une grossesse.
Trop tard, cela diminue aussi les chances de tomber enceinte. Il faut trouver un entre deux en fonction de son ressenti mais aussi de sa situation », reconnaît le Dr Roeser.
 
En effet, il existe des signes qui nécessitent de consulter plus vite : des cycles très irréguliers ou très longs, une absence de règles, des facteurs favorisants les problèmes de fertilité (anorexie, surpoids, tabagisme) mais aussi des antécédents tels qu’une infection pelvienne.
Le plan d'action du gynéco
Le gynéco commence par une surveillance du cycle grâce à une courbe de température (prise le matin en intra rectal avant de mettre le pied par terre) et un dosage sanguin de la progestérone en 2ème partie de cycle, qui lui servent à apprécier la qualité de l’ovulation. En fonction des résultats observés, le spécialiste propose une solution adaptée pour les trois à six prochains mois.
 
Première situation : le taux de progestérone est un peu bas en deuxième partie de cycle. Il s’agit donc d’administrer de la progestérone à la patiente (1 comprimé par jour pendant 10 jours). Il n’existe aucune contre-indication à ce traitement ni aucun effet secondaire.

Deuxième situation : il existe un trouble de l’ovulation. Il faut donc stimuler les ovaires grâce à des traitements inducteurs. Ces traitements requièrent une surveillance (échographie et dosage hormonal) à chaque cycle afin d’évaluer la réponse au traitement. Il existe en effet un risque d’hyperstimulation ovarienne et de grossesses multiples. Un examen de la glaire cervicale après un rapport sexuel (« test de Huhner ») sera aussi pratiqué pour renseigner le médecin sur la qualité de la glaire et le nombre de spermatozoïdes mobiles et donc l’orientation du traitement ou la pratique d'un spermogramme.
Parallèlement, les gynécologues commencent à rechercher d’autres soucis éventuels en pratiquant une radio des trompes et de l’utérus. Ainsi, en cas d’inefficacité des traitements, le protocole d’assistance médicale à la procréation (insémination artificielle, FIV…) peut débuter sans perdre plus de temps.
Quels traitements pour booster l'ovulation
- Le citrate de clomifène (commercialisé sous le nom de Chlomid ou Pergotime) agit directement sur les récepteurs de l’hypothalamus. Il se présente sous forme de comprimés à prendre (1 ou 2 pendant les 5 premiers jours du cycle).
 
Les effets secondaires possibles : bouffées de chaleur, troubles de la vue et effet délétère anti-oestrogène sur la glaire et la muqueuse de l'utérus.
 
- Les Gonadotrophines (hormones à activité FSH et LH) agissent directement sur l'ovaire. Le gynécologue peut les administrer grâce à des injections sous-cutanées en début de cycle (tous les deux jours environ) lorsque le citrate de clomifène n’a pas donné de résultats.
 
A noter : il existe désormais des kits pour une pratique à domicile afin que les couples se débrouillent eux-mêmes.
Ce traitement plus coûteux que le citrate de clomifène nécessite une surveillance plus fréquente par échographie et dosage sanguin de l'œstrogène.

- Enfin, l’hormone gonadotrope chorionique (HCG) peut être injectée pour déclencher l'ovulation. Il faut pour cela qu’un follicule ait atteint 17mm à l'échographie. Si 3 follicules de plus de 15mm sont repérés ou si le dosage de l'estrogène est trop élevé, l’HCG ne sera pas administrée et les rapports sexuels non protégés seront déconseillés pour éviter les complications du traitement (grossesses multiples ou hyperstimulation ovarienne).
Quels résultats attendre de ces traitements ?
Ils dépendent de toute une série de facteurs dont l'âge de la femme, l'origine de l'infertilité , la qualité du sperme du conjoint…
« On peut raisonnablement dire que les chances de débuter une grossesse au bout d'un cycle de traitement s'élèvent à 15 ou 25 % en moyenne.
 
Les chiffres montrent que les chances de succès augmentent d'un cycle de traitement au suivant », précise le Dr Martine Roeser.
Avec la collaboration du Dr Martine Roeser, gynécologue attachée au centre d’AMP de Tours

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 

Blogger news

Blogroll

About